Nicolasa Ruiz
Mexique | 2020 | 15 min
Première mondiale
Langues : japonais, anglais, espagnol
Sous-titres : anglais, français

Obāchan est Japonaise. Elle a quitté son archipel natal en 1941 pour se marier avec l’un de ses compatriotes, de 17 ans son aîné, installé au Mexique. Par le biais de fragments de films de famille, de manga et de séquences qu’elle a tournées, Nicolasa Ruiz sculpte un paysage mémoriel complexe et délicat entre les deux rives du Pacifique.

Le point de départ d’Obāchan est bien le récit de la vie de Fuyuko Kiyota, jeune femme japonaise, qui a quitté son archipel natal en 1941 pour le Mexique. C’est un shashin kekkon qui l’a amenée là : une sorte de mariage à distance qui permit aux immigrants japonais en Amérique de trouver une femme dans leur pays d’origine, simplement en envoyant une lettre et une photographie. Elle s’est ainsi mariée avec Masaki Kiyota, de 17 ans son aîné et a fondé une famille avec lui. Dans Obāchan, le souvenir de son arrivée au Mexique est l’entrée dans une mémoire évoquée comme un maelström visuel et imaginaire. Le récit tente de se construire au gré des flots, au gré des flux d’images : fragments de films de familles, mangas originaux et séquences d’un voyage inversé raconté au présent… Le film revêt des airs de collage complexe et délicat, dialogue entre la vie de Fuyuko Kiyota telle qu’elle pense s’en souvenir et telle que Nicolasa Ruiz, la cinéaste, pense vouloir la recomposer. Mais les questions restent forcément sans réponse face à la liberté tourbillonnante de leurs esprits…

Madeline Robert

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