L'Étoile bleue
Valentin Noujaïm
France, Qatar, Liban | 2020 | 17 min
Première mondiale
Langues : arabe, français
Sous-titres : anglais, français
« Une nuit comme celle-ci, un homme a crié, l’homme n’en pouvait plus d’être différent, d’être l’étranger. Loin dans l’univers, quelqu’un entendit son appel. » Le film s’ouvre avec le récit de ce cri désespéré, comme le sont, peut-être, tous les cris de l’exil. L’histoire d’un « homme marron » qui a osé aimer une femme blanche. Il parle l’arabe, sa femme le français, leurs voix lointaines s’entremêlent, comme un murmure, pour nous raconter leur amour banni. Valentin Noujaïm plonge dans les archives familiales pour interroger l’histoire de l’immigration en France, un pays où sa famille n’a jamais réussi à trouver véritablement sa place. Le film débute avec des images témoignant d’un passé apparemment heureux – naissance d’un amour interdit, vacances en bord de mer… – mais ce bonheur tournera vite au désespoir. L’homme libanais épuisé de subir le rejet de son nouveau pays, implore le ciel qui lui montre un univers parallèle. Une terre promise pour celles et ceux qui ne trouvent pas leur place sur terre. Le film de famille devient ainsi un récit fantastique et un conte politique d’une couleur inespérée. Une étoile bleue.
Elena López Riera