Ania Winiarska
Royaume-Uni | 2011 | 27 min
Langue : anglais
Sous-titre : français

Au début du film, Dylan shoote ses chaussures par-dessus une route ; à la fin, du haut d’une colline, il jette des pierres sur la ville qui s’étend à ses pieds. Entre les deux glissent les actes constituant sa vie : des jeux avec ses amis, des vagabondages dans les rues, l’observation du monde des adultes. La cinéaste témoigne de sa marginalisation avec en arrière-fond le paysage humain et social de Belfast.

Le premier et le dernier plan du film débordent d’une énergie rebelle. Au début, Dylan, son protagoniste, shoote ses chaussures d’un côté à l’autre d’une route ; à la fin, du haut d’une colline, il jette des pierres sur la ville qui s’étend à ses pieds. Entre les deux glissent les actes qui constituent sa vie : des jeux avec ses amis, des vagabondages dans les rues, l’observation du monde des adultes. La cinéaste le suit en plan large, souvent sans bouger, en laissant l’action se dérouler devant la caméra. La faible profondeur de champ fait ressortir le personnage, avec en arrière-fond le paysage humain et social de Belfast, rendant ainsi évident sa marginalisation. « Venu à Belfast pour faire des photos, j’ai découvert par hasard Education by Choice, une sorte de dernière possibilité pour des adolescents expulsés de l’école. J’ai vu Dylan et ça a fait tilt. Tous les autres garçons avaient cet aspect spécifique – survêtements, cheveux en brosse, boucles d’oreille – et là il y avait un gamin avec les cheveux en désordre habillé d’un veston militaire trop grand. En lui, il y avait quelque chose de beau » (AW).

Luciano Barisone

Bande-annonce