Per Song

Avec ses 37 millions d’habitants, Chongqing est l’une des plus grandes agglomérations au monde. C’est ici que vivent Sloth, Shrek, Yoyo, Shark et Pomeranian. Les cinq amis se préparent pour la nuit qui approche. En fond, la radio diffuse de la pop occidentale et des tubes chinois. Ils fument, boivent et parlent d’amour, de sexe et de leurs histoires passées, de leurs rêves et de leurs blessures.
Dans un noir et blanc classieux, et construit sur une suite de rencontres et de conversations, Per Song s’inscrit dans l’héritage de la Nouvelle Vague, et rappelle le cinéma de Hou Hsiao-hsien. Mais les rencontres, plutôt que de le combler, semblent un peu plus creuser le sentiment de solitude. En dialogue permanent avec la ville, les personnages, confinés à des espaces clos, derrière les vitres des voitures ou des appartements, sont isolés. Dans l’observation à distance de l’horizon fascinant d’une mégalopole moderne sortie de nulle part, la ville est une surface sur laquelle projeter ses désirs impossibles à combler. L’image dessine une dynamique spatiale de la solitude et offre un regard mélancolique sur le devenir adulte et le désir d’amour.
Mourad Moussa

Bande-annonce

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