Arnaud des Pallières
France | 2010 | 16 min
Langue : français
Sous-titre : anglais

On vient de retrouver Diane Wellington, une adolescente disparue en 1938 dans le Dakota du Sud. Tel est le point de départ de cette narration qui renoue avec les codes du cinéma muet en s’appuyant sur des intertitres. Une histoire racontée de différents points de vue, qui permet à Arnaud des Pallières d’interpréter la puissance de silence d’images d’archives collectées sur internet, dont il ignore totalement l’origine.
On vient de retrouver, dans un champ, les restes de Diane Wellington, une adolescente disparue en 1938 dans le Dakota du Sud. Tel est le point de départ de cette évocation écrite au présent qui fond des images amateures tournées au début du XXe siècle et collectées par Arnaud des Pallières sur internet, à un récit romanesque de Nancy Peavy, que le cinéaste a librement adapté. Diane Wellington constitue un fragment autonome, un échantillon qui s’inscrit néanmoins dans la préparation d’un long métrage en cours de finition – intitulé Poussières d’Amérique. Deux parties composent ce court métrage: la première renoue avec les codes du cinéma muet et s’appuie sur un découpage de la narration en intertitres, où chaque carton dialogue avec les images, soude les archives entre elles au point de faire parfois corps avec le texte visuel. Dans la deuxième, les intertitres disparaissent. Les prises de vue sont utilisées pour leur seule puissance expressive, par le biais d’un montage sériel d’images en couleur et en noir et blanc de paysages, de la course folle d’un train et du vol d’une mouette, magnifiées par la partition sonore de Martin Wheeler, qui tire le film vers l’élégie.

Emmanuel Chicon

Atelier Arnaud Des Pallières

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