Jumhuriyat Al-Samt
Diana El Jeiroudi
Allemagne, France, Syrie, Qatar, Italie | 2021 | 183 min
Première suisse
Langues : arabe, anglais, allemand, kurde
Sous-titres : français, anglais
Cela s’amorce avec une caméra reçue à l’âge de sept ans. Ou est-ce lorsque la vie s’écroule à Damas, perforée par la dictature, les guerres et la corruption politique internationale ? Telle une fresque embrassant plus d’une décennie, Republic of Silence entrelace le quotidien d’une existence rangée à Berlin – bercée de solidarité et d’amour – aux souvenirs d’un temps perdu.
Cela s’amorce avec une caméra reçue à l’âge de sept ans. Ou est-ce lorsque la vie s’écroule à Damas, perforée par la dictature, les guerres et la corruption politique internationale ? Telle une fresque embrassant plus d’une décennie, Republic of Silence entrelace le quotidien d’une existence rangée à Berlin, bercée de solidarité et d’amour, aux souvenirs d’un temps perdu ; celui de la vie en Syrie, d’une existence bouleversée par les conflits et bien trop souvent envahie par la peur (« Le mal a un son très bruyant et terrifiant »), de la lutte et de la résistance. Diana El Jeiroudi cisèle le film à la façon des souvenirs, par bribes, par sons, par textures – celle de la peau, des corps habités par le passé et par le poids des traumatismes. Elle semble parfois chuchoter, ou peut-être même rester silencieuse, comme elle le devait dans son enfance, pour ne pas révéler un accent irakien. A travers des allers retours dans l’espace et dans le temps, la cinéaste en fin de compte se penche sur cette notion échappant au français, « home », dans un film qui parvient avec force et grâce à entrelacer inextricablement le politique et l’intime.
Emilie Bujès
Morning Fears, 2012
Dolls, 2007
The Pot, 2005