Mary Jiménez
Belgique | 2014 | 29 min
Première mondiale
Langue : espagnol
Sous-titres : français, anglais

Le père de la réalisatrice, âgé de 101 ans, souffre de la maladie d’Alzheimer. La perte de la mémoire mène à une situation inconfortable, qui soulève des questions sur la relation et l’identité. Qui est-elle devenue pour lui ? Un voyage lynchien dans la maladie, où l’image se défait  dans sa texture, et où la parole devient visionnaire. « La vérité – dit la cinéaste – git dans les yeux de celui qui regarde ».

Le père de la réalisatrice, âgé de 101 ans, est atteint de la maladie d’Alzheimer. La perte de la mémoire amène une situation inconfortable, dans laquelle il est question de relation et d’identité. Qui est-elle devenue pour lui ? Un dialogue s’instaure entre les deux personnes, un échange de mots et de bouts de phrases qui se perdent dans le vide ou dans un état hallucinatoire. La cinéaste essaie de décliner formellement ce délire fragmentaire à travers un travail sur la texture même de l’image, où rien n’est plus au point, et où des détails incertains et confus prennent la place du tout. « La vérité – dit-elle – est dans les yeux de celui qui regarde ». Il n’empêche que, derrière cette mise en scène visionnaire de l’état physique et mental d’un homme, la matière est habitée par des sentiments, et que la douleur d’une fille en face d’un père qui ne la reconnaît plus est exprimée par des silences et un désespoir non exprimé. Le résultat de ce voyage « lynchien » dans la maladie dépasse le cas personnel et devient un cri de l’humanité contre son propre destin.

Luciano Barisone

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Compétition Internationale Courts Métrages

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