Samir Samir
Suisse | 1988 | 90 min
Langue : alémanique
Sous-titres : anglais, français

Le charmant Massimo, qui se fait appeler Max, vivote en commettant de petites escroqueries. Avec son goût pour l’anarchie et le surréalisme, il incarne l’esprit de la révolte de la jeunesse zurichoise de 1980. Le tiraillement entre identité culturelle et individualité, tel que le montre Samir dans ses documentaires, se fait déjà clairement sentir dans cette œuvre de fiction poétique, magnifiquement filmée.
Massimo, un charmant ‘Secondo’ qui préfère se faire appeler Max, vivote en commettant de petites escroqueries. Il est soutenu par sa colocataire Lizzy, qui gagne sa vie en se prostituant. Au lieu de remplir une mission qu’on lui a confiée, Max se construit un dirigeable dans un atelier, puis il se retrouve impliqué dans une sombre histoire d’espionnage.

Avec son goût pour l’anarchie et le surréalisme, Max incarne l’esprit de la révolte de la jeunesse zurichoise de 1980. Filou constitue par ailleurs un hommage au film de Kurt Früh Bäckerei Zürrer, racontant l’histoire d’amour du fils d’un boulanger et de la fille d’un vendeur de marrons italien campée dans la Langstrasse de Zurich, dans les années 1950. Mais aujourd’hui, les clochards se regardent à la télévision et les Italiens accrochent un fanion à leur rétroviseur.

Le tiraillement quotidien entre identité culturelle et individualité, tel que le montre Samir dans ses documentaires, se fait déjà clairement percevoir dans ce film de fiction distrayant, d’une grande poésie.

Jenny Billeter (Traduction BMP Translations)