Raïs Labhar
Hichem Ben Ammar
Tunisie | 2002 | 44 min
Langue : arabe
Sous-titre : anglais
Pointe du Cap Bon, Tunisie. Quand la caméra de Hichem Ben Ammar filme la pêche au thon à la madrague, le travail devient un rituel magique et cruel. La beauté et la violence, comme la vie et la mort, sont présentes dans la même séquence. Film intemporel et envoûtant dans sa forme et dans son contenu, Ô! Capitaine des mers évoque la richesse et la complexité de la culture méditerranéenne. Entre vertige et poésie.
Pointe du Cap Bon, Tunisie. Du noir de la nuit surgissent des sons, des reflets et des lumières. Puis le soleil se lève. Accompagné du vent qui met en branle les éoliennes, il laisse apparaître la terre et la pierre : l’homme se confronte à la force de ces éléments qui, par son dur labeur, lui permettent de survivre. Quand la caméra de Hichem Ben Ammar se dirige vers la mer et filme la pêche au thon à la madrague, pratique ancienne et complexe qui se transmet de génération en génération par les pêcheurs tunisiens, le travail prend les traits d’un rituel à la fois magique et cruel. Ben Ammar nous montre beauté et violence, comme la vie et la mort, se côtoyant dans la même séquence. Puis les pêcheurs se réunissent pour la « matanza », le rituel de mise à mort du thon, sorte d’expérience collective proche de la transe. Film au-delà du temps, surprenant et envoûtant dans sa forme comme dans son contenu, Raïs Labhar donne à voir la richesse et la complexité de la culture méditerranéenne à travers le travail de l’homme. Entre vertige et poésie, on nous montre la vie.
Jasmin Basic