Okurimono

Laurence Lévesque
Canada | 2024 | 96 min
Première mondiale
Langue : japonais
Sous-titres : anglais, français

Après 20 ans d’absence, Noriko retourne à Nagasaki pour vider la maison de sa mère. Elle trouve alors des lettres qui dévoilent un secret de famille entrelacé à la mémoire des habitant·e·s de la ville péninsulaire. Reconstruction d’un récit familial, Okurimono prend peu à peu les traits d’une méditation pleine de grâce sur le temps qui passe et sur ce qu’on laisse en héritage.

Installée au Canada depuis vingt ans, Noriko retourne à Nagasaki pour vider la maison qui l'a vue grandir. Entre les objets qui font une vie qu'elle trie et met en carton, elle tombe sur des lettres soigneusement gardées par sa mère et qui vont dévoiler un secret de famille. Sa mère était une hibakusha - une survivante de la bombe atomique - et elle avait entretenu dès 1945 des échanges avec des proches de victimes de l'attaque. Au fil de la reconstruction du récit familial, Noriko va recueillir ceux des autres habitant·e·s de la ville péninsulaire, forcément entrelacés les uns aux autres, et à celui de sa mère. Au rythme de ces témoignages - faits de quelques mots, prononcés avec pudeur et retenue - les images du paysage et de la nature luxuriante - résiliente - de Nagasaki se chargent du silence de celles et ceux qui ne sont plus. Et peu à peu, Okurimono va prendre les traits d’un monument mémoriel, collectif, et plus largement, ceux d’une méditation pleine de grâce et teintée de mélancolie sur le temps qui passe et sur ce qu’on laisse en héritage.
Mourad-Anis Moussa

Okurimono, 2024
Port d'attache, 2019
Drap contour, 2017