A Terrible Beauty

Iram Ghufran
Inde | 2024 | 50 min
Première mondiale
Langues : anglais, chinois
Sous-titres : anglais, français

Qu’est-ce qui rend un corps humain ? Cette fable de science-fiction, tournée surtout en Chine, devance l’IA. Fluidité du temps, nous voilà propulsé·e·s dans un futur proche en compagnie d’un duo insolite : Blue et sa compagnonne de voyage, un mannequin nommé Lucy. Iram Ghufran s’offre des libertés avec le documentaire tout en composant de superbes tableaux, dans un réel rendu mystérieux.

La « beauté » du titre, ça peut être celle qui semble avoir saisi Iram Gufran dans l'exercice simple de l'observation urbaine de l'immense ville de Yiwu, en Chine. Sa caméra s'adonne à une exploration émerveillée de ce décor réel, qu'elle s'est appropriée pour le rebaptiser « Miracle City », le détourner en métropole de science-fiction transposée dans un futur proche imaginaire. Composés avec soin, ses cadres fourmillent de couleurs, d'objets, d'architectures modernes, et de quelques individu·e·s, dont Blue, une jeune femme, et Lucy, le mannequin-robot qui lui tient compagnie. L'une humaine, l'autre non-humaine : en voix off, une narratrice relate leur journal de voyage et porte des réflexions sur le post-humanisme et le temps. Blue et Lucy arpentent un gigantesque centre commercial comme un monde à part entière, l'occasion de filmer la production d'objets manufacturés et les gestes du travail. Elles pousseront la porte d'une usine où l'on produit des fleurs artificielles, des poupons, et la plus mystérieuse, celle du laboratoire où sont fabriqués les visages éternels des robots.
Cloé Tralci

A Terrible Beauty, 2024
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